J’ai échoué là où je croyais que j’aimais suffisamment les gens pour qu’ils choisissent plus pour eux.
J’ai échoué là où je croyais que les gens m’aimaient suffisamment pour qu’ils choisissent plus grand.
J’ai échoué beaucoup, souvent et avec de nombreuses personnes.
Dans cette vie, cela a commencé avec ma mère, ma sœur… et tous ceux dont je me croyais responsable.
J’ai pas réussi à les sortir de l’alcool, de la drogue, du suicide, de l’envie de mourrir ou de détruire leur vie à petit feu.
J’ai littéralement et dynamiquement échoué.
Le naufrage!
Je devais sauver les gens, les aider, les faire vivre, les faire se tenir debout.
Il fallait qu’ils soient biens pour que je sois bien.
Là où il saignaient, j’y mettais un pansement. Là où ils pleuraient, j’y mettais ma joie et là où ils mourraient, j’y mettais mon âme.
J’ai été prête à tuer mon corps, mes possibilités, mon avenir et l’entier de ma vie pour tous les maintenir au mieux.
J’ai choisis ceci longtemps, très longtemps…
À en mourir. Littéralement!
J’en suis morte d’ailleurs et plusieurs fois.
Le corps est là et les Êtres sont passés avec cette drôle de mission similaire.
Amusant, quand on y pense.
Je croyais que j’avais totalement choisis autre chose, que le dernier Être arrivé avait totalement choisi autre chose.
Il y avait toutes ses empreintes, ces implants, ces mémoires, ces serments, ces trucs qui étaient encore là et qui me faisaient croire que c’était ce qu’il fallait faire et que tout ça étaient moi.
J’y ai mis de la force, du contrôle, du courage et de la volonté.
Ils ont vécu plus longtemps, un peu mieux et probablement moins seuls.
Le point commun avec toutes ces personnes, c’est que toutes me détestaient. Parfois c’était vraiment violent.
Je le savais, le sentais et je continuais.
Je choisissais à leur place. Je décidais ce qui était bien et bon pour elles.
Je recevais des poignards dans le dos, de la colère, plus de contrôle, des coups et de l’abus.
C’était le prix à payer pour tous les guérir.
Magnifique point de vue!
Ils me demandaient de mourir et moi j’offrais l’inverse.
Je ne savais pas encore que je pouvais offrir quelque chose d’autre.
Il y a toutes ces personnes dont on voudraient prendre soins, guérir, soigner, sauver…
Est-ce vraiment ce qu’elles demandent?
Est-ce le temps d’être brutalement honnête avec ceci?
Aussi inconfortable soit-il?
On ne peut pas guérir quelqu’un qui ne le veut pas.
Ça c’est la conscience dont j’avais besoin.
Cette simple phrase, lue et entendue depuis le mental n’a aucun sens.
Cette conscience demande à être reçue dans toutes les molécules de tout ce que nous sommes.
Et là s’ouvre un espace où la question devient un guide et le savoir notre essence.
Comme dirait Gary Douglas:
Tu le captes quand tu le captes.
Dain Heer:
Je ne suis pas parfait, nous sommes tous en devenir, il serait bon de le célébrer.
Il n’y aucun tort de moi d’avoir choisi ceci. Il n’y a pas de justesse non plus.
Juste un choix qui crée la conscience que j’ai aujourd’hui.
J’ai échoué et je le célèbre.
Stéphanie Meyer
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